Anonyme [1649], PLAIDOYÉ HEROY-COMIQVE POVR L’EMINENCE, CONTRE LE CREVX. , françaisRéférence RIM : M0_2774. Cote locale : C_8_26.
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Disant qu’il ce sert, mais il ment.

 

 


Et s’il ne failloit qu’auiourd’huy
Pour te rendre à mon droict propice
Que se monstrer propre au seruice
Ie le ferois bien mieux que luy.

 

 


Mais pour acheuer mes moyens,
Ie dis que si l’on te void belle
Et des plus sages le modelle
C’est de mon chef que tu le tiens.

 

 


Du haut donjon de ta vertu
Tu braues les efforts des vices,
Et l’horreur de ces precipices
N’a iamais ton cœur abbatu.

 

 


C’est de ton front le noble orgueil
Qui tient les plus fiers dans la crainte
Et des cœurs l’amoureuse atteinte
Vient des traits perçans de ton œil.

 

 


Et ce nez tout seul comme vn Roy
Assis dans son Throsne d’yuoire,
De son esleuement fait gloire
Tenant ses Ennemis sous soy.

 

 


Ta bouche n’auroit point d’attraits
Si ta lévre estoit trop collée ;
Et ta ioüe estant aualée
Ton visage auroit de beaux traits.

 

 


Ton sein ne fait le glorieux
Que pour ses deux belles Collines,
Crois-tu qu’entre ces deux voisines
Il seroit beau de voir vn Creux ?

 

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Anonyme [1649], PLAIDOYÉ HEROY-COMIQVE POVR L’EMINENCE, CONTRE LE CREVX. , françaisRéférence RIM : M0_2774. Cote locale : C_8_26.