& qui s’ensuiuront par cette absence. Mais oserois-ie
vous dire, pour m’esloigner vn peu de
mon discours, le sentiment du peuple en cette
rencontre. On s’estonne cõme luy, apres auoir
esté mal-traitté par l’autheur de toutes ses dissentions,
qui luy auoit promis à vostre consideration
le Chapeau rouge (dont il estoit indigne)
a pris encore son party auec tant d’affection,
& on ne sçait à quoy en attribuer la cause :
Car de dire que l’autre est Italien, vostre Ministre
est trop laid ; & à moins que d’vne grande
politique, il ne peut pas luy donner de l’amour.
De dire que ce soit le zele qu’il a pour le
seruice du Roy, on voit bien que c’est le desauantage
de sa Maieste. Pour moy ie veux croire
auec tout le monde que le mesme moyen
dont on s’est seruy si souuent pour le gagner, le
captiuer, & pour vous porter à faire des choses
toutes contraires au bien de l’Estat, a seruy
pour le forcer de vous obliger à ce mal-heur visible
pour toute la France.

Mais, Monseigneur, il est temps que V. A. R.
ne soit plus si bonne ; elle doit considerer qu’elle
fait tort au Roy & au peuple, pour donner
trop d’attention à l’insolence d’vn estranger, &