qu’ils vouloient remettre les tailles en party
comme auparauant, & les prests qui sont les amorces
dont les Monopoleurs attirent les finances du
Roy ; ie sçeus que le mesnagement en a esté si mauuais
que sa cuisine a esté dans le desordre, & qu’il
ne s’est pas trouué dequoy disner pour ceux de sa
maison, pendant que les sangsuës creuoient de
bonne chere parmy les festins. Ils veulent conseruer
la cause efficiente de tous nos mal heurs, &
vous la voulez destruire. On m’a fait aussi vne comparaison
de vos armées que ie trouue aussi differentes
que le sujet de vos armes. Celle de mes ennemis
& des vostres est composée la glus grand part d’estrangers,
& de voleurs qui exercent tous les actes
d’hostilité autour de Paris, & qui semblent auoir
perdu iusqu’a la figure de l’homme aupres d’vne ville
ou toutes les nations du monde viennent apprendre
la douceur, & la courtoisie. La vostre n’a point
d’Allemands ny de Polonnois, elle n’a que des personnes
affectionnées au seruice du Prince, & au
bien public. Les Villageois regardent leurs soldats
comme des brigands, & des boute feux, & les vostres
ils les considerent comme leurs hostes, &
comme leurs Anges Gardiens. Enfin il se trouue
dans vostre armée des hommes & des cheuaux,
mais dans la leur il ne se trouue que des tygres.

Continuez donc mes chers enfans, ne demordez
point de vos loüables desseins, Dieu les benira
sans doute aussi bien que moy, qui ratifie de bon