me mocque de tout ce qu’ils sçauroient dire,
ils ne sont pas là où ils en pensent, i’ay du monde
en main à puissance, & feray mon possible
pour auoir l’aduantage sur mes ennemis, tant
s’en faut que ie sois fasché contre vous pour ce
que vous m’auez dit qu’au contraire, vous m’obligerez
d’en dire plus, continuez.

Le Sieur des Forests.

MONSIEVR, Ie sçay que vous auez beaucoup
de puissance en main, mais l’armée des
Princes est tres-fortes, ils ont vn nombre infiny
de volontez auec eux, & l’Vnion du Parlement
de Paris vous doit donner beaucoup de terreur,
pardonnez-moy si ie vous dis que si
i’auois esté ce que vous estes, i’aurois plustost
tasché me faire aymer du Peuple que de m’en
faire hayr, & pour quelques fois ne pas bien
conseruer ce que nous possedons, nous en
perdons les aduantages, & si i’en parle de la
sorte c’est pour l’affection que i’ay de vous seruir,
& que ie desirerois vous reuoir dans la
bonne grace des Parisiens, ce que ie ne pense
pas iamais tant qu’ils sont animez contre vous.

Le Cardinal Mazarin.

DES FORESTS, Ie me soucie fort
peu de leur amitié ou de leur hayne, ils peuuent