VII.

Tout Bourgeois ou Soldat, doit reuerer le
Corps de garde, & le tenir comme vn lieu saint,
où il ne se doit point proferer de paroles dissoluës
ny prophanes ; au contraire, se contenir dans
la discretion, comme dans la chambre, & en la
presence du Roy : Et le moins de bruit que l’on y
peut faire, c’est le meilleur, afin que le Caporal
ou son Anspassade puissent entendre les Sentinelles,
lors qu’ils les appellent.

VIII.

Quiconque donne vn démenty à son Camara
de dans le Corps de garde, luy donne vn soufflet,
ou iure & blaspheme le S. Nom de Dieu,
doit receuoir de sondit camarade vn autre soufflet
deuant le Capitaine, pour la reparation (si
autrement l’accord ne se peut faire entre eux.) Et
pour les blasphemes, il doit estre condamné en
vne amende telle que de raison : Faueur que ne
reçoiuent pas ceux qui sont ordinairement dans
la Milice Françoise, qui n’en sont pas quittes à
moins du morion de dix en bas, & d’vne reprimande
condigne à leurs demerites.

X.

Pour obuier à ces defauts, il est grandement necessaire
que le Bourgeois faisant profession des
armes ; viue sobrement & auec mediocrité, car le