IV.

Il est fort necessaire que le Bourgeois s’asseure
du iour de la garde, & que ledit iour il soit soigneux
de se leuer au premier coup de Tambour,
afin d’estre tout prest aussi-tost qu’il entendra
battre l’Assemblée : Et pour bien faire, il ne doit
pas attendre qu’elle soit acheuée de battre, pour
se ranger au Drappeau, où il faut qu’il vienne poser
ses armes.

V.

La Compagnie, ou l’Escoüade marchant, il
faut qu’il garde bien son rang ; qu’il se tienne où
son Sergent l’aura placé ; qu’il regarde de suiure
son Chef de file : & celuy qui est à costé de luy,
qu’il obserue ses distances : Et si c’est vn Mousquetaire,
qu’il ne s’amuse point à tirer dans le
rang, comme estant vne chose inutile.

VI.

Estant au Corps de garde, il faut qu’il s’enqueste
du lieu ou il doit poser ses armes ce qu’il
ne doit faire, qu’apres que toutes les sentinelles
seront posées, & que le Drappeau & la Hallebarde
du Sergent ne le soient aussi : En outre, il doit
remarquer la place où seront posées sesdites armes
afin qu’arriuant quelque chose au Corps de
garde, il ne prenne pas à l’improuiste les armes
d’vn autre pour les siennes ; car en ce cas, il y gist
de l’amande.