Anonyme [1652], LES PARADOXES DE L’ESLOIGNEMENT DE MAZARIN : Pour sçauoir, I. S’il se tiendra tousiours loin de la Cour, ou si son retour se fera dans peu de iours comme on le croit. II. Si nous deuons nous réjoüir ou nous affliger de son depart. III. Si son esloignement nous produira la paix ou la guerre. IV. Et si nous trouuerons la fin de nos maux en ce bien tant souhaité. AVEC VN CVRIEVX EXAMEN de la conduite & des intentions de Messieurs les Princes, & du Coadjuteur. , françaisRéférence RIM : M0_2678. Cote locale : C_12_37.
Page précédent(e)

Page suivant(e)

-- 28 --

du monde, en cas que comme on le
croyoit seul capable de l’empescher, il se resolut
d’y consentir. Il est vray, que cette intrigue fut
tres-secrette au temps qu’elle se traitta. La Reine
ayant enuoyé deux de ses plus cheres confidentes
à Paris, sous quelqu’autre pretexte, leur
commit le soin de cette pratique : Madame de
Longueuille fut de la partie, & trouua ces conditions
fort plausibles, dans leur assemblée, qui
qui se fit chez la Dame de Monbason, qu’vne
feinte indisposition empescha de participer à
leur secret. L’offre des nouueaux Gouuernemens
qu’on prodiguoit aux amis de Monsieur
le Prince, & l’abaissement du Coadjuteur qu’on
promettoit, ne laissoient point douter la Duchesse
de Longueuille, que le Prince son frere
n’en d’eust tesmoigner la satisfaction qu’elle en
ressentoit. Elle en fit aussi la proposition à ce
Prince, comme d’vne chose tres-auantageuse
pour sa fortune, & ie ne doute point qu’elle ne
luy dit comme Ephestion fit autrefois au grand
Alexandre, à qui les Ambassadeurs de Darius
faisoient l’offre de la moitié de son Royaume,
& d’vne de ses filles pour estre sa femme, à
condition qu’il retireroit ses troupes de la Perse :
Pour moy i’accepterois cette condition si i’estois
en vostre place, mais s’il ne luy fit la repartie
qu’Alexandre fit sur le champ, à celuy qui luy
Page précédent(e)

Page suivant(e)


Anonyme [1652], LES PARADOXES DE L’ESLOIGNEMENT DE MAZARIN : Pour sçauoir, I. S’il se tiendra tousiours loin de la Cour, ou si son retour se fera dans peu de iours comme on le croit. II. Si nous deuons nous réjoüir ou nous affliger de son depart. III. Si son esloignement nous produira la paix ou la guerre. IV. Et si nous trouuerons la fin de nos maux en ce bien tant souhaité. AVEC VN CVRIEVX EXAMEN de la conduite & des intentions de Messieurs les Princes, & du Coadjuteur. , françaisRéférence RIM : M0_2678. Cote locale : C_12_37.