& notamment dans celles des premieres
années du dernier regne en la personne du Mareschal
d’Ancre, dont la mort commandée par
l’authorité du Souuerain, sauua la vie à plusieurs
milliers de soldats qui estoient aux termes de se
choquer, & finit vne guerre dont l’ambition &
l’insolence de ce Ministre mal-heureux auoit esté
la premiere cause. Celuy que nous pouuons auec
raison nommer le successeur du Marquis d’Ancre,
tant à cause de son credit & de sa faueur, que de l’abus
qu’il en a tousiours fait, auroit creu ne luy estre
pas tout à fait semblable s’il ne s’estoit declaré le
capital ennemy des Princes du Sang, & n’auoit machiné
leur ruïne & celle des peuples par la méfiance
dans laquelle il a tasché d’entretenir le
Roy & l’auersion qu’il luy a tousiours donné de ses
plus fidelles Sujets ; mais ce bon Prince ne pouuant
oublier la tendresse naturelle qu’il a pour ceux
aux vœux desquels il a esté donné, & Dieu luy desseillant
les yeux pour voir le tort que les maximes
de ce Ministre fait à son authorité, nous vient de
faire voir qu’encore que l’enfance des Rois soit
semblable & suiette aux foiblesses de celle des autres
hommes, ils ont toutefois dans vn âge plus
auancé des pensées & des resolutions au dessus du
vulgaire.

Tant de remonstrances & de deputations inutilement
faite pour obtenir cette paix apres laquelle