Enfin il compose ses libelles de tant de
phrases facecieuses, que qui les voudroit raporter
toutes icy en general, ne feroit pas vn petit
remede à faire espanoüir la rate aux melancholiques.
Il me suffira d’en cotter quelques-vns,
pour faire prendre enuie à ceux qui les liront de
voir les autres. Le premier endroit qui s’offre à
ma memoire, est en son Donjon, page 8. ligne
10. où il dit, i’en fais iuges messieurs les Caualiers
de Neptune & le grand Conseil d’Atlas vos
voisins, sans en recuser aucun. Pour moy en cela
comme en tout le reste, ie croyois lire les ouurages
ambigus du Prince des fous, ou de l’Empereur
extrauagant des enigmes & de coc à-l’asne,
La croyance qu’il a d’estre vn des premiers oracles
du Paganisme, l’oblige sans doute à nous
parler de la sorte. I’espere qu’à son autre repartie
s’il continuë, il acheuera de purger toute la ville
de Paris, de la tristesse où ces derniers troubles
l’ont laissée. Hypocryte mon amy, faites
prouision d’vn plus beau raisonnement, & d’vne
expression plus intelligible, ou plustost mourir
que d’escrire d’auantage.

Le second discours qui me vient en la pensée,
est en son Retorquement du Foudre de Iupinet,
pag 5. l. 12. par aprés (dit-il) soulagé d’vn grain,
continuë son chemin de 14. pas, n’oubliant ses
bouteilles, desquelles il tire vne excellente humeur,
ie me trompe, cét honneur, acheuant de