repos de la Chrestienté par vne bonne Paix, sa Majesté
cognoissant vostre valeur ne manquera point de la recognoistre
par ses faueurs & par l’amitié qu’il aura
pour vn si grand Prince de son Sang.

Cinquiémement, vous ne serés point obligé de soûmettre
vos iustes demandes au caprice d’vn Conseil,
qui vous fera refuser tout ce qui vous pourra estre
aduantageux ou nuisible à celuy qui l’a estably, & vous
pourrés y en placer d’autres sans le consentement de
ceux qui le composent maintenant.

Sixiémement vous pourrés seurement aller conclure
la Paix generale pour acheuer de gaigner tout le
monde, en ostant hardiment d’aupres de la personne
du Roy, tous ces esprits malins qui luy inspirent la perte
de son Estat, & y remettant ceux qui n’en peuuent
estre legitimement exclus, ou par leur naissance, ou par
leur capacité & longue experiance dans les affaires
d’Estat, ou enfin par leur probité, & fidelité pour le
seruice de sa Majesté, vous n’aurez rien à craindre,
quoy qu’esloigné de la Cour.

Septiémement vous pourrés hautement faire subsister
la Declaration donnée contre les Cardinaux, &
par vn accomodement la Cour pretend absolument
n’en point parler, afin de l’enfraindre tot apres par l’introduction
d’vn plus dangereux que celuy que vous en
voulés chasser, & comme l’on ne veut appeller au Ministere
ce nouueau bonnet Rouge que pour vous nuire
estant plus hardy & plus dangereux, & ne parlant
desia que de faire couper des testes dans son commencement
pour se faire si bien craindre qu’on n’ose iamais