qu’il traitte luy-mesme, ny ceux qui sont mis dans
le Conseil du Roy de sa main, sans y faire glisser quelque
chimere, qui pourra vn iour vous obliger à recommencer,
pour vous opposer à son retour, ou pour
vous guarentir de ses attaques, & de celles de ceux de
sa caballe qui demeureront aupres de sa Majesté ; c’est
pourquoy il en faut absolument bannir toute la secte,
quoy qu’on en puisse dire pour l’empescher.

Troisiesmement, c’est que si la Reyne n’auoit quelque
esperance de trouuer par vn traitté le moyen de
faire subsister son fauory, & vous tromper en faisant
semblant de vous y faire trouuer vos asseurances, elle
le conduiroit plutost de Prouince en Prouince, & de
ville en ville, tant qu’elle y trouueroit vn morceau de
pain à manger, auparauant que de consentir à vn accommodement
qui le deust bannir auec sincerité pour
iamais du Royaume ; Elle n’en fait point aussi la petite
bouche.

Quatriémement le chassant à force ouuerte, toute
l’Europe cognoistra la puissance de vostre party, empeschera
que vos ennemis n’oseront iamais rien entreprendre
contre vous, vous accreditera chez les
Estrangers, vous fortifiera dans la France, iustifiera la
sinderité de vostre conduite, vous acquerra l’amitié
vniuerselle de tout le monde, vous mettre dans l’estime
mesme de vos ennemis, vous attirera la confiance
generalle de tous ceux qui entendront parler de vostre
fermetté, vous mettra en Estat de tout pouuoir, & à
la veüe de tant de mutuelles acclamations des Peuples
qui vous verront restablir l’authorité Royalle, & le