s’il subsiste) son aneantissement comme l’esleuation de
vostre maison, premieremẽt il pourra nous representer
que par cette feinte l’on a approuué que vous ayez porté
pour vos seuls interests la guerre dans le Berry, dans
la guyenne, dans la Xainctonge, dans l’angoumois,
dans l’Anjou, dans le Poictou, dans le Blaisois, dans la
Touraine, dans la Brie, dans la champagne, dans la
Picardie, dans la Bourgongne, & dans la capitale mesme
du Royaume, & que pourtant vous aurez frustré
tout le monde de l’esperance qui leur a fait souffrir tanr
de maux, tant de meurtres, tant de voleries, tant d’embrasement,
& enfin toute sorte de rauage, qui estoit le
seul bannissement du C. Mazarin pour iamais, & que
cependant il se trouuera que vous n’aurez oublié, ny
vos interests, ny ceux de vos amis particuliers, mais la
seulle chose que vous auiez tant de fois protesté aux
peuples François, aux Estrangers, aux Parlemens, à
la Noblesse, & à plusieurs Souuerains de la Chrestienté,
qui sont venus sur cette mesme esperance
ou a vostre secours, ou l’ont absolument refusé à la
Cour ; vous ennemis disent que vous auez trouué l’intrigue
de le r’appeller pour iustifier les armes que vous
auez prises pour agrandir vostre maison ; mais tout le
monde aura sujet de croire que vous n’auez armé que
pour le maintenir, si vous ne le chassez puis que vous
en auez le pouuoir en main, il ny aura point d’excuse
qui puisse estre reçeuë, tout le monde y veut contribuer,
pourueu que vous ne relaschiez point.

Vous deuez bien considerer, Monseigneur, que
vous estez engagé de bien, d’honneur, & de reputation