Souffrent des fureurs Martiales,
Que vous-mesmes sainctes vestales,
Crainte du Soldat effronté,
Sortez pour vous mettre en seureté,
De vos ruches toutes faschées,
Comme Abeilles effarouchées,
Et monstrez le dos au Conuent,
De peur d’y monstrer le deuant.
Ie veux en ce stile vulgaire,
Vous donner aduis salutaire,
De peur que Satan captieux,
Ne vienne fasciner vos yeux,
Et ne donne pauures pucelles,
Par ses ordinaires cautelles,
Apres auoir bien combatu,
Croc en jambe à vostre Vertu,
Car au trauers des sacrez voiles,
On ne voit pas tousiours ses toiles,
Telle qui croit les éviter,
S’y vient tout droit precipiter,
Et la plus saincte bransle au manche,
Quand le bien au mal fait la planche,
Quand soubs couleur de pieté
On peut suiure l’iniquité,
Et qu’vn pretexte assez plausible
La couure & la rend inuisible :
Ainsi vous que ce rude temps,
Où l’on voit tant de combatans.

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