Saint-Julien,? [?] [1649], LE QVATRIESME COVRRIER FRANÇOIS, TRADVIT FIDELLEMENT en Vers Burlesques. , françaisRéférence RIM : M0_2848. Cote locale : C_2_42_04.
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Tandis qu’on mena, ce dit-on
La garnison faire ses orges
Deuers Ville neufue S. Georges
Et dedans Brie-Comte-Robert
Crainte qu’il ne fut pris sans vert.

 

 


Le Dimanche Monsieur Tancrede
Fut blessé d’vn coup sans remede,
Blessé dis ie d’vn coup mortel,
L’yssu d’vn costé paternel
Du feu Duc de Rohan son pere,
Il estoit Religionnaire,
Du reste vn enfant tres-bien né,
Aussi vaillant qu’infortuné.
Il donnoit beaucoup d’esperance,
Mais le mauuais destin de France
A consenty qu’il ait pery
Comme il estoit auec Vitry,
Noirmoustier & d’autre Noblesse,
Car pour sa premiere proüesse
Et pour acheuer son Roman
Il rencontra quelque Alleman
De la garnison de Vincennes
Qu’il suiuit à perte d’haleine,
Mais il s’engagea trop auant,
Les Ennemis estoient deuant
Qui n’eurent pitié de son aage
Et le traitterent auec rage.
Parce qu’il en auoit occis
De leurs Caualiers plus de six :
Ils le chargerent, le blesserent
Et dans le Chasteau le traisnerent
Où le lendemain son decez
Finit sa vie & son procez.

 

 


Le Lundy premiere iournée
Du second mois de cette année,
Le vaillant Duc d’Elbœuf partit
Ie laisse à chanter ce qu’il fit
A quelque plume plus hardie,
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Saint-Julien,? [?] [1649], LE QVATRIESME COVRRIER FRANÇOIS, TRADVIT FIDELLEMENT en Vers Burlesques. , françaisRéférence RIM : M0_2848. Cote locale : C_2_42_04.