Saint-Julien,? [?] [1649], LE QVATRIESME COVRRIER FRANÇOIS, TRADVIT FIDELLEMENT en Vers Burlesques. , françaisRéférence RIM : M0_2848. Cote locale : C_2_42_04.
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Les Clinquaillers & vendeurs d’armes
Car par Arrest fut deffendu
Que d’ores en-auant soit vendu
Le mousquet & la bandoüillere
De Charleuille ou de Meziere
Ou du païs des Liegeois,
Plus de huict quarts d’escus de pois ;
Ny que plus de dix francs on vende
Ceux de Sedan & de Hollande :
Ny plus de vingt & quatre sous
Picques de fresne à communs bouts
Ny de fortes armes la paire
Ensemble le pot, soit plus chere
De douze francs, les pistollets
Qui se montent par des roüets,
Auec les fourreaux, seize liures,
Ceux à fusil, dix-huict : les liures
De la fine poudre à canon
Vingt-quatre sols : l’autre, vn teston.

 

 


Ce iour les Trouppes d’Alexandre
Allant à Brie pour le surprendre,
I’entends les Trouppes de Condé,
Il nous fut à Paris mandé,
Surquoy nostre cauallerie
Prenant la route de la Brie
L’ennemy s’enfuyt tout net,
Et pas vn d’eux ne remanet,
Mais bien vne quantité grande
De bleds & de viue viande
C’est à dire, de bestial
Qui fut malgré le Cardinal
Gayement à Paris receuë
Et dont la Ville est bien pourueuë.

 

 


Lors on tira des fuseliers
Des Colonelles des quartiers
Et de la noble Bourgeoisie
Il alla quelque compagnie
Pour faire garde à Charenton
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Saint-Julien,? [?] [1649], LE QVATRIESME COVRRIER FRANÇOIS, TRADVIT FIDELLEMENT en Vers Burlesques. , françaisRéférence RIM : M0_2848. Cote locale : C_2_42_04.