Saint-Julien,? [?] [1649], LE PREMIER COVRRIER FRANÇOIS, TRADVIT FIDELLEMENT en Vers Burlesques. , françaisRéférence RIM : M0_2848. Cote locale : C_2_42_01.
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Ce mesme iour vne charette
Où fut trouuée vne cassette
Appartenante au Sieur Bonneau,
Tres-pleine d’argent bon & beau,
Parut au peuple trop chargée
Dont elle fut fort soulagée,
Et l’on traitta pareillement
Quelqu’autre charitablement.

 

 


Dés ce mesme iour sont venuës,
De cette Ville aux aduenuës,
Gardes de nobles Habitans
Qui se sont monstrez tres-constans
A la deffence de nos portes,
Et dont les nombreuses cohortes
Ne laissent passer sans le mot
Cheual, carosse, ou chariot.

 

 


Et fut vne lettre restée
Au Preuost des Marchands portée,
Qui s’addressoit à tout son Corps
Et qui monstroit les vains efforts
De ceux qui cherchoient quelques voilles
Pour ce vol commis aux estoilles,
Portans sur l’aduertissement
Qu’aucuns de nostre Parlement
Ont eu secrette intelligence
Auec l’Ennemy de la France,
On a crû que sa Majesté
Ne seroit plus en seureté :
Et portoit aussi que ce crime
Estoit la cause legitime.
Qui la forçoit à s’écarter ;
Ioint qu’on veut contre elle attenter.

 

 


Le Ieudy la Cour toute entiere
Resoudoit sur cette matiere
Mais comme elle estoit au parquet,
Il luy vint vn autre paquet,
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Saint-Julien,? [?] [1649], LE PREMIER COVRRIER FRANÇOIS, TRADVIT FIDELLEMENT en Vers Burlesques. , françaisRéférence RIM : M0_2848. Cote locale : C_2_42_01.