Saint-Julien,? [?] [1649], LE NEVFIESME COVRRIER FRANCOIS, TRADVIT FIDELLEMENT en Vers Burlesques. , françaisRéférence RIM : M0_2848. Cote locale : C_2_42_09.
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Le grand Marquis de la Boullaye,
L’effroy de S. Germain en Laye,
Car il nous dit qu’il a paru
Et deuers ces quartiers couru
Et que sa demarche guerriere
Ayant fait monstrer le derriere
Au sieur Marquis de Lauerdin
Lequel armoit pour Mazarin,
Aussi-tost toute la contrée
Pour Paris s’estoit declarée.

 

 


Mardy seize nos Deputez
Sous des saufconduits apportez
Ayant tous mangé d’vne souppe,
Se sont acheminez en trouppe
Pour leurs Majestez supplier
Que du mois d’Octobre dernier
La Declaration receuë
Apres tant d’allée & venuë,
Pour le commun soulagement,
Ne souffre point de detriment.

 

 


Ce mesme iour Messieurs de Ville
Firent vne deffence vtille,
De laisser sortir desormais
De Paris, poudre, ny boullets,
Ny tout ce que la Ville enserre
D’autres munitions de guerre,
Et comme disoit la chanson
Ny plomb, ny mesche, ny canon :
Mandement à la gent soldatte
De sortir de la Ville en haste
Tant de pied comme de cheual,
Tant celle pour le Cardinal
Que pour nous : enioint que bien viste
Ils aillent coucher à leur giste
Dans leurs ordinaires quartiers,
Sur peine d’estre tous entiers
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Saint-Julien,? [?] [1649], LE NEVFIESME COVRRIER FRANCOIS, TRADVIT FIDELLEMENT en Vers Burlesques. , françaisRéférence RIM : M0_2848. Cote locale : C_2_42_09.