Questier, Mathurin, dit Fort-Lys [1649 [?]], SVITTE DV IOVRNAL POETIQVE DE LA GVERRE PARISIENNE. Dedié aux Conseruateurs du Roy, des Loix, & de la Patrie. Par M. Q. dit FORT-LYS. CINQVIESME SEPMAINE. , françaisRéférence RIM : M0_1763. Cote locale : C_4_38_05.
Page précédent(e)

Page suivant(e)

-- 5 --


Puisque nos ennemis auoient peu d’auantagé :
De nous auoir gagné à tel prix ce passage.
Car leur perte fut grande ; Et on ne doute pas
Qu’il y en eut plusieurs qui gousterent le trespas.

 

 


Le Duc de Chastillon y receut la blesseure,
Dont s’ensuiuit la mort ; c’est dommage ie jure,
Pour vn maigre sujet qu’vn si braue Guerrier,
Soit mort dans les froideurs d’vn mois de Fevrier.

 

 


Il ne fut pas tout seul en cette occasion,
Son Cousin Saligny eut mesme passion,
De mourir sur le camp, auec deux Gensd’armes,
Qui sçauoient le mestier entierement des armes,
Le Regiment des Gardes & celuy de Nauarre,
Laisserent leurs Capitaines parmy cette bagarre,
De braues Officiers, iusques au nombre de trente
Y ont perdu la vie. C’est ce que ie lamente.

 

 


Deux iours se passerent, quand le Duc de Beaufort
Partit de cette ville auec quelque renfort :
Ce fut de grand matin. Mesme cette journée
Sembloit pour batailler qu’elle fust destinée.
Il va à Charenton chercher les ennemis
Où il n’en trouua point ; car ils s’estoient démis
De ce Bourg, le voyant d’vne trop grande garde.

 

 


La valeur de ce Duc qui souuent se hazarde,
Descouure des Soldats dans vn Moulin à eau
Qui estoient Mousquetaires, ayant vn fauconneau.

 

 


Il les veut attaquer, pour punir l’insolence
Du tyran oppresseur des loix de nostre France.
Il luy faut du Canon afin de desbusquer
Ces mutins Mazarins qui nous veulent offusquer
Page précédent(e)

Page suivant(e)


Questier, Mathurin, dit Fort-Lys [1649 [?]], SVITTE DV IOVRNAL POETIQVE DE LA GVERRE PARISIENNE. Dedié aux Conseruateurs du Roy, des Loix, & de la Patrie. Par M. Q. dit FORT-LYS. CINQVIESME SEPMAINE. , françaisRéférence RIM : M0_1763. Cote locale : C_4_38_05.