Questier, Mathurin, dit Fort-Lys [1649], LE IOVRNAL POETIQVE DE LA GVERRE PARISIENNE. Dedié aux Conseruateurs du Roy, des Loix, & de la Patrie. Par M. QVESTIER, dit FORT-LYS. , françaisRéférence RIM : M0_1763. Cote locale : C_4_38_01.
Ce bruit estoit passé & on se reposoit, On croyoit estre en paix ; mais le tocxin sonnoit, Vne legere peur espouuanta les femmes, Qui disoient : Mon mary, n’esteindez point mes flammes, Ne me laissez pas veufue ; ie sçay bien que la guerre Rend le fort & puissant aussi fresle qu’vn verre : Qu’il est bien mal-aysé dans ces occasions De vaincre sans former de belles actions.
L’Arcenal peu fourny des foudres de la guerre, Voyant son Gouuerneur ramper en autre terre, Et qu’il ne pouuoit pas resister à l’effort De nos Parisiens se rendit à l’abord. On trouua dans ce lieu diuerses Couleurines Sciées & encloüées ; & dessus les Courtines Quelques petits canons, ou pieces de campagne Que ce grand Duc du Maine enuoya d’Allemagne.
Pour des fusts de canon on en trouua assez, Et beaucoup de boulets qui sont dans les fossez, Que l’on pourra auoir apres que la purée De Bourgongne sera dans la mer emmurée ; Bref, ce fut vn beau coup qui affermit ces lieux, Et qui fit vn affront au Finet orgueilleux.
Voicy vn autre bruict qui nous vint allarmer, Et qui fit nos Bourgeois en vn moment armer ; L’on disoit, les Fauxbourgs sont desia mis en cendres, Et le laict nourricier des enfans ieunes & tendres, Des meres, qui craignoient de les faire pâtir, Le transmuoit en eau, les faisant compâtir
Questier, Mathurin, dit Fort-Lys [1649], LE IOVRNAL POETIQVE DE LA GVERRE PARISIENNE. Dedié aux Conseruateurs du Roy, des Loix, & de la Patrie. Par M. QVESTIER, dit FORT-LYS. , françaisRéférence RIM : M0_1763. Cote locale : C_4_38_01. |