Orandre, sieur d' / Dubosc-Montandré, Claude [?] [[s. d.]], LE DEPOSITAIRE DES SECRETS DE L’ETAT, DESCOVVRANT AV PVBLIC, I. Les raisons pour lesquelles la Reyne ne fait entrer dans le Conseil, que des Ministres Estrangers. II. Les raisons pour lesquelles la Reyne ne veut point venir à Paris, quoy qu’elle le puisse sans aucun obstacle. III. Les raisons pour lesquelles la Paix domestique ne peut point estre concluë, sans la generalle; & pour lesquelles la Reyne ne veut point la generalle. IV. Les raisons pour lesquelles le Conseil du Roy tombe en des manquements déplorables; & qui marquent vn sens reprouué. V. Et que Paris ne peut point esperer la Paix, à moins qu’il ne la fasse luy mesme en se declarant pour les Princes. Par le Sieur D’ORANDRE. , françaisRéférence RIM : M0_1006. Cote locale : B_4_3.
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soufles de ses emissaires, que la faueur du Mazarin
n’estoit que le pretexte dont les Princes desguisoit
leur plus veritable dessein : mais qu’en effet leur
mescontentement tendoit à quelque autre fin qui
nous sera peut estre connuë dans la suitte des tẽps.

 

Sur les principes de cette detestable Politique,
elle bastira les empeschemens de la Paix, pendant
qu’en apparence, elle donnera toutes les marques
possibles pour tesmoigner qu elle la desire : Elle
nous fera regarder le bien qu’elle nous esloignera
tousiours : Elle nous le monstrera pour nous en
charmer ; elle fera semblant d’ouurir les mains &
le cœur, pour nous asseurer qu’il ne tiendra pas à
elle que nous n’en soyons les possesseurs : En effet
elle reculera tousiours, elle ne fera iamais deux pas
en auant, que pour en faire quatre en arriere ; elle
y trouuera tousiours des empeschemens qui nous
en rendront la iouyssance impossible : Ainsi i’asseure
tous les amateurs de la Paix qu’ils n’en seront
iamais les possesseurs pendant l’absence du Mazarin,
à moins qu’ils ne conspirent vnanimement
pour l’arracher des mains de la Reine, ou pour luy
en faire lascher la prise malgré ses resistances.

Mais quels seront ces empeschemens dont la
Reine s’auisera pour rendre la Paix impossible,
pendant que tout le monde la iugera necessaire,
& qu’elle semblera manquer de pretexte pour ne
la point conclure. L’intrigue est assez second en

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Orandre, sieur d' / Dubosc-Montandré, Claude [?] [[s. d.]], LE DEPOSITAIRE DES SECRETS DE L’ETAT, DESCOVVRANT AV PVBLIC, I. Les raisons pour lesquelles la Reyne ne fait entrer dans le Conseil, que des Ministres Estrangers. II. Les raisons pour lesquelles la Reyne ne veut point venir à Paris, quoy qu’elle le puisse sans aucun obstacle. III. Les raisons pour lesquelles la Paix domestique ne peut point estre concluë, sans la generalle; & pour lesquelles la Reyne ne veut point la generalle. IV. Les raisons pour lesquelles le Conseil du Roy tombe en des manquements déplorables; & qui marquent vn sens reprouué. V. Et que Paris ne peut point esperer la Paix, à moins qu’il ne la fasse luy mesme en se declarant pour les Princes. Par le Sieur D’ORANDRE. , françaisRéférence RIM : M0_1006. Cote locale : B_4_3.