M. L. [1649], LE BOVCLIER ET L’ESPÉE DV PARLEMENT ET DES GENERAVX, CONTRE LES CALOMNIATEVRS. , françaisRéférence RIM : M0_599. Cote locale : A_3_17.
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larmes qui pour la mort de son amant luy
estoient eschappées contre la gloire & sa Patrie. Et
veritablement si par la Loy de Dieu nous deuons
nous aymer les vns les autres, & cherir les interests
de chacun en particulier comme le nostre propre ;
Que ne deuons-nous point faire pour la chose publique
où se trouuent vnis les interests de tous ? Ce
nous seroit vne lascheté bien honteuse si les Payens
que ce beau feu a si viuement bruslez auec les seules
lumieres de la nature auoient esté plus auant
dans la perfection que nous auec celles de la cognoissance
du vray Dieu, & celles de ses Loix adorables
qui nous conduisent.

 

Il n’y doit
auoir rien de
cher comme
le Pays.

Nos illustres Generaux, graces à ce grand Dieu,
sçeurent se garantir d’vn si infame malheur. Cognoissans
ce qu’ils deuoient à cét Estat, ils firent ce
qu’ils peurent pour le luy rendre. Ils se vindrent
ioindre au Parlement, Genereux à Genereux pour
l’accomplissement d’vn si grand ouurage. Il falloit
des bras à ces nobles testes ; ils apporterent les leurs :
Ces bras triomphans & si redoutables aux ennemis
de ce Royaume. Ils firent leur deuoir pour destruire
le Catilina de cét Empire. Ils voulurent estre
contre ce Conjurateur de nostre ruine des Cicerons
& des Antoines, dont les vns descouuroient
par leur prudence & par leur industrie les noirs
desseins de sa malice, & les autres renuersoient à
coups d’espées les orguilleux attentats de sa criminelle
puissance.

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M. L. [1649], LE BOVCLIER ET L’ESPÉE DV PARLEMENT ET DES GENERAVX, CONTRE LES CALOMNIATEVRS. , françaisRéférence RIM : M0_599. Cote locale : A_3_17.