M. L. [1649], LE BOVCLIER ET L’ESPÉE DV PARLEMENT ET DES GENERAVX, CONTRE LES CALOMNIATEVRS. , françaisRéférence RIM : M0_599. Cote locale : A_3_17.
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Car enfin quoy que cette bonne & cette grande
Reyne trompée puisse dire, l’offence qu’elle pretend
luy auoir esté faite n’est qu’imaginaire, & n’a
point du tout de realité. Le Parlement pour l’auoir
chocquée a tousiours trop sçeu quelles deferences
il luy deuoit rendre. Luy-mesme ayant confirmé
sa Regence, & en ayant encore rendu le pouuoir
plus ample, il n’a point dessein de le diminüer ; mais
il cognoissoit bien que ce qu’elle sembloit vouloir,
ce n’estoit pas elle-mesme qui le vouloit, & que
s’opposant à ses volontez, ce n’estoit pas à ses volontez
qu’il s’opposoit. Les ardans mouuemens de
la colere que le Cardinal luy inspire ne luy doiuent
point estre imputez, ce sont des mouuemens
estrangers. L’obeïssance que le Parlement eust
renduë à ses volontez n’eust point est glorieuse à
sa personne ; & c’eust este mal suiure son deuoir
que de les escouter. La fidelité que tous vos Sujets
vous deuoient & qu’ils vous doiuent encore, grande
Reyne, leur defendoit de vous obeïr. Souffrez
nous de vous dire, sans vous offenser,qu’il est des
malades ausquels il ne faut rien accorder de ce
qu’ils demandent, puis que leur appetit ou leur
raison déreiglée les obligent à rechercher plustost
la mort que la santé. Vous auez esté contrainte,
[1 mot ill.], par les conseils empoisonnez d’vn mauvais
Ministre, de rechercher tout de mesme vostre
ruine. Comme il vous gouuerne vn peu trop absolument

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M. L. [1649], LE BOVCLIER ET L’ESPÉE DV PARLEMENT ET DES GENERAVX, CONTRE LES CALOMNIATEVRS. , françaisRéférence RIM : M0_599. Cote locale : A_3_17.