Anonyme [1649], SVITTE DE L’ORPHEE, AVEC LES BACCHANTES OV LES RVDES IOVEVSES. EN VERS BVRLESQVES. SECONDE PARTIE. , françaisRéférence RIM : M0_2634. Cote locale : C_8_10.
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Oüy, tu mouras, cela vaut fait,
I’en iure par mon attiffet,
Comme tu iures par ta vielle,
De n’aimer plus laide ny belle ;
Venus sans delay ny repit,
Va dire à Bacchus son depit :
D’abord la flatteuse goüine
L’amadoüe & l’ambaboüine,
Luy remonstre en son fin patois,
Qu’elle est courtoise aux gens courtois :
La matoise, c’est bien l’entendre,
De le piquer par le plus tendre ;
Il n’ose refuser Venus,
Craignant d’elle d’autres refus.
Compere Bacchus luy dit-elle
Ie te plait, ie te semble belle,
Mais vn ladre de musicien,
Qui beffle mon sexe & le tien,
Soüillant la gloire masculine,
Nargue la beauté feminine ;
Ie te plait, j’empaume les Dieux,
Et ce faquin me crache aux yeux.
Vange nostre commune injure,
Mon gros garçon ie t’en conjure ;
Mets en compotte & charcutis
Ce fleau de nos appetits :
Lasche sur cette infame engeance
Tes Bacchantes en diligence.
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Anonyme [1649], SVITTE DE L’ORPHEE, AVEC LES BACCHANTES OV LES RVDES IOVEVSES. EN VERS BVRLESQVES. SECONDE PARTIE. , françaisRéférence RIM : M0_2634. Cote locale : C_8_10.