Anonyme [1649], L’ORPHEE GROTESQVE, AVEC LE BAL RVSTIQVE. EN VERS BVRLESQVES. PREMIERE PARTIE. , françaisRéférence RIM : M0_2634. Cote locale : C_8_9.
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Et pour la prendre à la main gourde
L’oyant dire, adieu hapelourde,
Qui laisses ta femme au cachot,
Pluton t’a bien pris pour vn sot,
Il te sied bien auec ta vielle,
D’oser joüer de la prunelle,
Tu vois trop clair pour vn vielleur,
T’on regard me porte malheur,
Maudit soit l’œil, foin de l’œillade,
Foin de.. cependant l’Ombre euade
Et paroist à ce veuf transi,
Vne larue d’air espaissi ;
Luy la court iusqu’au guichet sombre
En chien qui veut gober vne ombre,
Sans luy pouuoir prendre à taston,
Poil, ny peau, gorge ny manton :
Apres auoir couru l’auerne
Sans trouuer auberge ou tauerne,
Il sort de là comme d’vn four,
Et gaigne vn bois pour fuir le iour,
Trop contraire à son noir desastre
Qui fait choir en Enfer son astre ;
Ce veuf plus penaud ce dit-on,
Qu’vn des quinze-vingts sans baston,
Ou qu’vn Pelerin en disgrace,
Qui perd escarcelle ou besace,
Tout effaré, tout ahury
D’estre aussi-tost veuf que mary :
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Anonyme [1649], L’ORPHEE GROTESQVE, AVEC LE BAL RVSTIQVE. EN VERS BVRLESQVES. PREMIERE PARTIE. , françaisRéférence RIM : M0_2634. Cote locale : C_8_9.