naistre ; Brisons desormais à toutes les infames
Satyres, nos Maistres & Souuerains les
defendent ; agissons à nostre salut & non à la
confusion de nos ames ; lors que nous aurons
quitté le fiel & l’animosité, nous serons plus
capables de receuoir les effets de la grace, qui
n’entre point chez le seditieux & le rebelle :
Rendons honneur & respect à ceux qui nous
surpassent ; aprenons vne vie reglée, obeïssante,
& ennemie de toute dangereuse perturbation,
& le Seigneur nous remettra dans
nos tranquillitez souhaittées ; C’est dequoy
nous deuons nous asseurer, & que nos Seigneurs
du Conseil la procureront bien-tost au
grand contentement des bons François, à la
gloire de Dieu, & celle de leurs Majestez ; mais
nous deuons nous disposer d’en meriter la grace
par nos submissions & obeïssances. Puis que
cette vertu attire tant de benedictions sur ceux
qui la possedent & l’exerçent ; les Chrestiens
& les Payens se sont toûjours submis auec fermeté
à ceux de qui ils ont releué ; Il est vray
que dans toutes les Sectes elle y a esté approuuée ;
& nous lisons que ç’a esté le plus fort Bouclier
des Estats, & que par elle beaucoup de
nations ont esté subjuguées ; les Cloistres seroient
des Enfers, si l’obeïssance & l’amour ne
formoit la douceur de leurs austeritez : Les anciens

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