Anonyme [1652], L’ICARE SICILIEN, OV LA CHEVTE DE MAZARIN, AVEC SA METAMORPHOSE, EN VERS BVRLESQVES : Où le Lecteur reconnoistra l’obligation que nous auons au defunct Cardinal de Richelieu, de nous auoir procuré vn si bon Ministre. , françaisRéférence RIM : M0_1672. Cote locale : B_13_47.
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I’etens le Roy par le mot Maistre,
On tout du moins qui deuoit l’estre,
Par valet i’entens Richelieu,
Du moins il en tenoit le lieu,
Mais maintenant n’est ma pensée
De demesler cette fusée ;
Tant est qu’il besogna si bien
Qu’il se gagna en moins de rien
La faueur de nostre Monarque,
Qui ne le laissa pas sans marque
De cette amitié fort long temps,
Il le fit monter tout content
Dessus vne belle EMINENCE
D où il voyoit presque la France
Toute mise au dessous de soy,
Ie n’ay, dis-je, plus rien à craindre,
L’on ne me sçauroit plus atteindre ;
Puisque ie suis logé si haut
Ie pourray voler comme il faut,
Et si ie veux grossir mes ailes,
Ou bien en faire de nouuelles.

 

 


Il eut raison, car Richelieu
Fit voyage vers le bon Dieu,
D’où il n’est reuenu encore ;
Le feu Roy que la France adore
Voyant qu’il ne reuenoit point
S’eschauffa tant en son pourpoint
Qu’il voulut aller voir luy mesme
Ce qu’il faisoit, mais tout de mesme,
Il s’y est trouue si content
Que depuis ce temps on l’attend,
Mais on aura loisir d’attendre
Si l’on veut l’attendre à descendre ;
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Anonyme [1652], L’ICARE SICILIEN, OV LA CHEVTE DE MAZARIN, AVEC SA METAMORPHOSE, EN VERS BVRLESQVES : Où le Lecteur reconnoistra l’obligation que nous auons au defunct Cardinal de Richelieu, de nous auoir procuré vn si bon Ministre. , françaisRéférence RIM : M0_1672. Cote locale : B_13_47.