vray semblable, est qu’il en veut vser enuers vostre
patrie, & enuers vous-mesmes, comme ceux
qui viennent dans ces vaisseaux pleins d’vne matiere
combustible, qu’on nomme vulgairement
Bruslots, embrazer quelque grande flotte, &;
qui sont quittes aprés, s’ils peuuent reüssir dans
leur dessein, pour se retirer dans vn Esquif qu’ils
tiennent preparé pour cet effet.

MON FILS, ie reuiens au point par où i’ay
commencé cette accusation contre luy, touchant
les ruines que vous voyez de tous costez parmy
la France ; & pour vous émouuoir plus puissamment,
ie veux vous mettre deuant les yeux
ces differents objets d’horreur & d’iniustice, qui
deshonorent la face du plus beau climat de vostre
Empire, & dont le recit donne de la compassion
aux Estrangers.

Ie laisse à part les violences intolerables que
vos gens de guerre ont exercez indignement sur
la fin du printemps dernier, iusques aux portes
de Paris, sur toutes sortes de personnes indifferemment,
& sur les sujets qui doiuent estre aux
viuans plus augustes & plus reuerez : ie tais ces
meurtres, ces violemens, ces incendies, ces pillages,
& ces sacrileges : Ie m’arreste aux degats &
aux brigandages, que les troupes des deux armées,
qui restent tousiours autour de vostre ville
capitale, pour l’incommoder, ou pour la reduire,
lors qu’elle n’est que trop reduite sous vostre