sussent souuent auprés le Roy, affin
qu’ils ne vissent point trop a descouuert sa
mauuaise conduite, & qu’ils ne conspirassent
contre luy, il a osté les Anciens Gouuerneurs
des Villes pour y en mettre de
nouueaux à sa poste affin que par ce moyẽ
les bonnes Villes fussent pour luy, & tout
vostre Peuple est ruyné sous la cruelle oppression
de ce Tyran, & si vous le voulez
retenir.

Vous auez veu que Messieurs les Princes,
les Parlemens, le Peuple, estans tous
interessez dans cét affaire ont poursuiuy à
son Eloignement, & que si vous y eussiez
consent y vous verriez le bon-heur que celà
auroit apporté à toute la France, car
Mazarin vous seduisant par ses fauces persuasions
vous fait croire que c’est contre
le Roy que le Peuple c’est sousleué, affin
que ce sut vn suiet de leur faire la Guerre,
& à luy de demeurer ? quoy faut-il que
pour homme vous en perdiez cent milles.

Le Roy est ieune, il ne peut pas penetrer
dans ses affaires ny bien ordonner son
Estat, il croit que le Cardinal Mazarin luy