Anonyme [1652 [?]], LETTRE DV BOVRGEOIS DES-INTERESSE. , françaisRéférence RIM : M0_2082. Cote locale : D_1_63.
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Prouinces ; mais à present elles sont ou attachées
au Roy par le malheur du Prince, ou par vne inclination
fidele, ou resoluës à neutralité qui iusque
à cette heure les a maintenuës paisibles Spectateurs
du mouuement de leurs voisins : Si ie
voyois vne insigne aduantage reüssir de la declaration
de la Ville, en faueur des Princes, ie ne serois
pas le dernier à la persuader, ie me couurirois
de fer le premier, s’il nous r’amenoit le siecle dor ;
mais quand ie considere que l’eloignement du
Cardinal est la fin qu’il nous proposent, & que
chacun d’eux nous destine vn Ministre plus cruel,
ie conclus que le changement de maladie n’est
pas la santé du malade, qu’vn nouueau bourreau
ne finit ny ne modere les supplice, que ces noms
de Mazarini, de Gondy, & de Chauigny, sonnent
egallement, qu’il vaut mieux receuoir l’vn de la
main du Roy, par vne declaration paisible, que
fouler aux pieds le respect du Prince, la gloire
de la nation, la seureté des familles pour éleuer les
ministres des Princes sur nos testes, au peril de la
vie, des biens, & de l’Estat.

 

FIN.

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Anonyme [1652 [?]], LETTRE DV BOVRGEOIS DES-INTERESSE. , françaisRéférence RIM : M0_2082. Cote locale : D_1_63.