Anonyme [1652], LE MEDECIN POLITIQVE, QVI DONNE VN souuerain Remede, pour guerir la France malade à l’extremité. Honora medicum propter necessitatem. , françaisRéférence RIM : M0_2439. Cote locale : B_18_6.
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Qui n’a iamais ses tripes soules
Quoy qu’il mange toutes nos poules,
Quoy qu’il mange iusques au cœur
(Ah le maudit, Ah le voleur)
Toute la miserable France.
Oüy François i’ay bonne esperance
Auec l’ayde du Tout Puissant,
De guerir vn mal si croissant,
Ce cruel Chancre insatiable
Qui la tourmente comme vn diable,
Et c’est auec bonne raison
Que i’entreprens sa guerison,
Pourueu que vous mevueillez croire
Sinon, i’auray du moins la gloire,
D’auoir tout fait de mon costé
Ce qu’il faloit pour sa santé,
Car c’est à vous sans repugnance
A pratiquer mon Ordonnance,
Et mal pour vous si mes aduis
Ne sont pas iustement suiuis.
Ie sçay bien qu’on a la creance
Qu’vn demon possede la France :
Mais demon bien plus importun
Que ceux de Louuiers & Loudun,
Ie sçay que certains Exorcistes
Par des exorcismes bien tristes
Taschent de chasser ce Lutin
Nommé le Diable Mazarin :

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