Anonyme [1652], LE MEDECIN POLITIQVE, QVI DONNE VN souuerain Remede, pour guerir la France malade à l’extremité. Honora medicum propter necessitatem. , françaisRéférence RIM : M0_2439. Cote locale : B_18_6.
Page précédent(e)

Page suivant(e)

-- 6 --


Mais ce Diable, quoy quon medite
Ne s’en va pas pour l’eau beniste,
Ny pour des paroles non plus,
Et tous discours sont superflus
Pour chasser ce Demon supreme
Si l’on n’en vient à l’effet mesme.
Ie croy qu’il faut tout à la fois
Employer le manche & la Croix,
Contre ce Tyran effroyable,
Qui sans doute est pire qu’vn diable,
Car les Diables ne mangent point,
Mais Mazarin mange à tel point,
Qu’il ne nous laisse rien à frire.
Marchand qui perd ne sçauroit rire,
Et i’en souffre ma bonne part
Pour m’en estre auisé trop tard.
Vn autre fait la France grosse
Maigre comme vne vieille Rosse,
Sans pouuoir agir, ny marcher,
Et qui ne sçauroit accoucher
A faute d’vne sage femme,
Voy la comme il peint cette Dame :
Mais ce ne sont que visions,
Que feintes, & qu’illusions
D’vn certain Esprit plein de songes,
Qui par d’agreables mensonges
Cherche à diuertir dans Paris
Tant & tant de sortes d’esprits,
Page précédent(e)

Page suivant(e)


Anonyme [1652], LE MEDECIN POLITIQVE, QVI DONNE VN souuerain Remede, pour guerir la France malade à l’extremité. Honora medicum propter necessitatem. , françaisRéférence RIM : M0_2439. Cote locale : B_18_6.