I. A. D. [1649], IMPORTANTES VERITEZ POVR LES PARLEMENS. PROTECTEVRS DE L’ESTAT. CONSERVATEVRS DES LOIX. ET PERES DV PEVPLE. Tirées des anciennes Ordonnances, & des loix fondamentales du Royaume. DEDIEE AV ROY. Par I. A. D. , français, latinRéférence RIM : M0_1686. Cote locale : C_5_59.
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sources, & repasser sur les anciennes Coustumes de
nos premiers Princes. Nous lisons que les Conseillers
qu’ils tenoient prés leurs personnes, ne seruoient
qu’à faire des propositions & des ouuertures, dont les
resolutions estoient reseruées à la Cour des Pairs ; &
quand les Rois ne pouuoient assister eux mesmes aux
deliberations, ils deputoient ces sortes de Gens pour
recueillir les voix & leur rapporter les opinions, puis
ils prononçoient eux mesmes les Arrests, Consilij latores,
dans Festus, distinguez des Iuges, en ce qu’ils
pouuoient seulement proposer, & ne iugeoient iamais.
Voila le tiltre & la premiere institution du
Conseil Priué des Rois, distinct & separé des Princes
& du Parlement, Gens qui donnoient ou rapportoient
des aduis, descouuroient des aubeines, & seruoient
de mouchards & de solliciteurs aux Princes,
encore cela n’auoit lieu que dans la Majorité, estant
certain que nos Rois Mineurs n’ayant point de volonté
constante & determinée, il n’y auoit que les
loix de l’Estat, l’esprit de la Republique, qu’appelle
Platon [illisible], qui animast & pût faire mouuoir
cette puissante machine.

 

 


Totamque infusa per artus
Mens agitat molem. Et ces loix pour lors estoient obseruées dans leur pureté
originaire, en sorte que les Regentes qui ont depuis
succedé, venans auiourd’huy à leur donner atteinte,
& les destruire par vn Conseil dangereux, &
vne administration pernicieuse, l’authorité que le
Parlement a de s’y opposer est eternelle, le droit d’y


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