Le Dru, Nicolas [signé] = Laffemas, abbé Laurent de [?] [1649], LETTRE A MONSIEVR LE CARDINAL, BVRLESQVE. , françaisRéférence RIM : M0_1813. Cote locale : C_4_40.
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Estant certain que la pluspart
Ont mis maints deniers au hazard,
Soit en Liure, ou These, ou Peinture,
Afin d’estre en bonne posture,
Et d’obtenir asseurément
Quelque notable appointement :
Auoir Benefices ou Charges :
Mais vous n’estes pas des plus larges :
Et ie croy bien que ces messieurs
Peuuent chercher fortune ailleurs,
S’ils ne l’ont desia toute faite :
Car ie voy que vostre retraite
Va vous oster tout le moyen
De iamais leur faire du bien,
Que par vostre retraite mesme,
Qui leur feroit vn bien extreme :
Car vous les pouuez obliger
Allant au pays Estranger.

 

Les Theatins outre
la perdications
qu’ils faisoient
cet Aduent
dernier, en
Italien, voulant
émouuoir l’assẽblée
par les yeux,
aussi bien que par
les oreilles, faisoiẽt
parestre des
petits
persõnages,
pareils à ceux
qu’on voit passer
au dessus de l’horloge
du Marché
neuf, quand les
heures sonnent :
pour representer
quelque histoire
saincte. Ce qui tenoit
plus de l’artifice
de l’Italien,
que de la deuotiõ
du François.

 


Ie sçay bien que cela vous peine,
Mais vostre repugnance est vaine :
En vain cherchez vous des détours,
Il faut partir auant trois iours.
Ne fondez point vostre esperance
Sur l’effet de la CONFERENCE,
Ou bien sur la facilité
De quelqu’honeste Deputé :
A moins quel le peuple ne parle,
Que maistre Iean & maistre Charle,
Maistre Pierre & maistre Bastien,
N’ayent dit, Ie le voulons bien,
Ce n’est pas encor chose faite ;
Encor faudroit-il que Perrette,
Dame Lubine & Dame Alis
Vous pussent souffrir à Paris,
Et prissent vostre affaire à tasche,
Comm’au quartier de S. Eustache,

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