Latour,? (capitaine) [?] [1649], LETTRE DV CAPITAINE LA TOVR CONTENANT LA REFVTATION des Calomnies imposées au party du Parlement, & de la Ville de Paris. , françaisRéférence RIM : M0_2083. Cote locale : C_3_48.
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merité ses biẽ-faits par leurs seruices importãs, retenu
les gages des Officiers, diuerty les rẽtes de l’Hostel
de Ville, au preiudice des Proprietaires, & allie
né tout le domaine du Roy, & qu’outre cela la
Couronne s’est engagée de cent cinquante millions :
Que l’on a exigé les tailles, & autres impositions
sur le peuple à main armée, auec des rigueurs
horribles ; Que pour n’en pouuoir diuertir les deniers,
on en a osté la connoissance aux Thresoriers
de France, & a la Chambre des Cõptes, par vn abus
tout manifeste des ordonnances de Cõptans ; Que
pour auoir pretexte de continuer les leuées extraordinaires
sur le peuple, on a tiré en vne extréme
longueur la guerre, & refusée à diuerses fois de la
terminer auec grand auantage pour la France. Que
l’on a fait languir plusieurs personnes en prison,
sans aucun legitime suiet, deporté & relegué les autres
en diuers lieux éloignez, empoisonné les autres,
employé les faux tesmoins, & les calomnieuses
accusations contre les autres, pour les perdre
auec quelque apparence de Iustice ; & en vn mot,
que tout estoit tellement peruerty, qu’il n’y auoit
plus de seureté pour les gens de bien. Que l’authorité
du Roy degeneroit en vne tyrannie ouuerte
par la mauuaise foy du Cardinal Mazarin, & que
l’Estat estoit dans le penchant d’vne ruine ineuitable :
Ils en ont fait à diuerses fois leurs tres humbles
remonstrances à la Reyne Regente, lesquelles finalement
ont esté trouuées si iustes & si equitables,
que nonobstant tous les obstacles, & les artifices


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