La Mothe-Houdancourt (Henri de) [?] [1649], PREMIER FACTVM, OV DEFENSES DE MESSIRE PHILIPPES DE LA MOTTE-HOVDANCOVRT DVC DE CARDONNE, & Mareschal de France, CY-DEVANT VICE-ROY ET CAPITAINE General en Cathalogne. Auec plusieurs Requestes, Arrests, & autres actes sur ce interuenus, tant au Conseil, qu’ailleurs. , françaisRéférence RIM : M0_2849. Cote locale : A_4_4.
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Maistre de Montegu, à l’Admiral Chabot, & aux Mareschaux
de Gié, de Biez, & de Marillac. Car pour Monsieur le Mareschal
Duc de Montmorency, il ne voulut decliner du Parlement de
Tolose, lequel d’ailleurs pouuoit estre censé comme luge ordinaire,
à cause que le Roy y estoit present, & que le delit estoit
commis dans son Ressort.

 

Au regard de ces cinq autres Illustres mal-heureux, l’Histoire
les plaint & blasme la memoire de ceux qui les ont poursuiuis,
la mort du premier fut dés l’instant & dans le mesme regne
suiuie d’vne declaration d’innocence ; & cent ans apres le Roy
François I. confessa à vn Celestin de Marcoussi qu’il auoit esté
mal condamné, & approuua la replique de ce Religieux qui luy
dit : Aussi Sire fut-il iugé par Commissaires. Pasquier en ses Recherches
de France, rapporte auec estonnemẽt les procedures
faites contre l’Amiral Chabot. D’Argentré en ses Chroniques
de Bretagne, apres auoir infiniement loué vne des grãdes Reines
qui ait esté en France, reconnoist qu’elle s’est mõstree trop
vindicatiue en la poursuitte du Mareschal de Gié. Pour le Mareschal
de Biez, sa declaration d’innocence est enregistrée au
Parlement de Paris, & Monsieur le Mareschal de Montluc en ses
Commentaires, parlant des charitez qu’on preste vn peu trop
souuent à la Cour, & d’autres Autheurs apres luy en ont fait
des Relations, qui font pleurer de compassion ceux qui les
lisent.

Reste Monsieur le Mareschal de Marillac, on voit à present
comme la voix du peuple en parle, & ce que les François & les
Estrangers en disent. Monsieur le Cardinal mesme, temoigna
qu’il attendoit vn plus doux Arrest de Messieurs les Commissaires
qu’on auoit choisis. Car ceux qui auoient esté tirez du
Parlemẽt de Dijon l’estant allé trouuer le lendemain de l’execution,
se persuadant d’obtenir du Roy, par la faueur de son
Eminence, les recompenses qu’ils s’estoient promises : Ce
Grand homme qui a sur tous ceux de son siecle, mieux sçeu distinguer
les bonnes actions des mauuaises : Fit à leur compliment
cette responce, qui fut lors recueillie mot à mot. Messieurs,
il n’y a personne qui ne croye encor, que Monsieur de Marillac



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