falloit donner satisfaction à Monsieur le
Prince, & exterminer les restes de Mazarin,
qui ne deuoient point entrer dans aucune
consideration auec les Princes du sang : Et
cela a duré long temps ; & M le premier
President en a esté tellement surpris, qu’on
a veu qu’il a changé le dessein qu’il auoit
pris de mettre l’affaire en deliberation, &
s’est adressé à Mr. le Duc d’Orleans pour
l’engager à s’entremettre de l’accommodement
de Mõsieur le Prince. Et Monsieur
le President le Cogneux, ayant voulu, pour
fortifier Monsieur le premier President, témoigner
qu’en effet cela estoit digne des
soins de S. A. R. & que c’estoit vn moyen à
à sauuer les formes : il s’est éleué vn si grand
bruit, qu’il n’a peu acheuer son discours.
Toutes les Enquestes criant que c’estoit
preuenir les esprits, afin d’empescher la liberté
de la Deliberation : dont il s’est defendu,
témoignant que dans les occasions
qui se sont presentées, il auoit seruy Monsieur
le Prince, & qu’il y auoit encore toute
sorte de disposition, & que ses défiances
meritoient d’estre considerées.