Monsieur le Prince est [illisible] de dix ou douze mil
[illisible] toutes les forces de Mazarin en
[illisible] Duc d’Orleans prend nostre
protection, l’on est inseparable, il a plus de part à
l’Estat que personne, il connoist la iustice de nostre
cause. C’est la cause commune. Nous sçauons le
[illisible] ses intentions, il
ne cherche que le remede au mal, & non pas de faire
la playe plus profonde. Nous auons aussi tous les
Parlements qui entraisnent auec eux toutes les
grandes Villes du Royaume. Ils sont engagez contre
le Cardinal, non pas seulement par la raison de sa
Tyrannie, & de son mauuais gouuernement, qui est
abominable à tout le monde, mais encore par le
nombre des Arrests qu’ils ont tous prononcés contre
luy. Nous auons encore la Declaration du Roy
veriffiée : il n’y a point d’authorité ny de puissance
qui ne nous assiste dans cette glorieuse occasion.

Pour les traistres qui sont encore dans Paris,
nous ne les deuons plus craindre. Nous connoissons
les interests d’vn chacun, nous sçauons leurs ruses &
leurs artifices. S’ils ne se font sages par la bonté de
ceux qui les souffrent, on les mettra à la fin dans
l’impuissance de faire du mal, on les retranchera de
la societé auec honte, auec infamie.

Cette separation n’est point à craindre. Les maladies
ne se forment que par les mauuaises humeurs,
ou par l’abondance du sang. Tellement que si nous
prenons des resolutions tant soit peu vigoureuses, il
est impossible que l’Ennemy nous eschappe, il sera