Anonyme [1652], LE VERITABLE CONTRE LE MENTEVR. Mentita est iniquitas sibi Psalm. 26. , français, latinRéférence RIM : M0_3926. Cote locale : B_10_8.
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Cette page n’est qu’vne continuelle bagatelle,
indigne d’obseruation & de responce, & il finit
ce fatras, en meslant come cy-deuant, la Politique
auec l’Oeconomique, sans en faire la distinction,
qui est toûjours à faire en ce rencontre.

p. 14.

Il se mesle d’authoriser les emprisonnemẽs d’vn
Prince & d’vn Officier de la Courõne, quoy que
toute la terre en connut l’injustice, & que le Roy
par ses Declarations en aye marqué l’innocence.

p. 15.

Il croit auoir grande raison de parler de la necessité
qu’on a eu d’augmenter les imposts, nous
voulant persuader, que ce n’estoit pas pour satisfaire
à l’insatiable auarice du C. M. comme si
nous deuions plustost deferer à la fausseté de sa
plume, qu’à la verité des témoignages qu’en a
rendu la Chambre des Comptes, qui verifia
qu’on auoit leué sur le peuple cent quarante-quatre
millions, & qu’il n’en falloit que trente-six
pour payer entierement les troupes, la Maison
du Roy, les Officiers, les Pensions, & generalement
toute la despense, & aux plaintes de
tous les interessez qui n’en ont rien touché

p. 16.

Cét Apologiste veut descharger le C. M. du
blocus de Paris, pour en charger S. A. R. & le
P. de Condé ; & toutefois chacun sçait que la
bonté de l’vn, & le courage de l’autre n’ont fait
que luy prester la main, croyant qu’il y alloit du
seruice du Roy, quoy que depuis ils ayent bien
connu qu’ils luy auoient innocemment aidé à



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