Pileur, Georges [1649], LE DIALOGVE DE LA FORTVNE, ET DES HABITANS du College DES THRESORIERS. Fait par Georges Pileur. , françaisRéférence RIM : M0_1081. Cote locale : C_7_18.
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Le Principal.

Tout beau, ne vous espouuantés pas, c’est ma bien.
faictrice, mais ie crains quelle n’ait changé de visage,
car comme ie la vois, elle est toute en feu.

La Fortune.

Ha ! maudite engeance, descendez canailles, descendez ?
tout se brise, tout se bouleuerse.

Les tremblans Escolliers.

Madame, nous n’auons pas l’honneur de vous connoistre.

La Fortune.

Ie vous auois trop aueuglé pour ne me pas reconnoistre :

 


Ie suis cette riche Deesse,
Qui toutes en moy tient vos richesses,
Qui par tout par la voix commune
Ie suis appellée la Fortune.

 

Les r’asseurez Escolliers.

O grande Deesse ! attendez, ce n’est pas nous qui
sommes trop pesans, nous ne sommes pas encor si chargez
que ceux du haut : C’est sous eux que tout fond.



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