Anonyme [1651], DISCOVRS SVR LE SVIET DES DEFIANCES DE MONSIEVR LE PRINCE, QVI L’ONT OBLIGÉ DE SE retirer à Sainct Maur. , français, latinRéférence RIM : M0_1150. Cote locale : B_6_14.
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que toute la France a en horreur, ils ne
peuuent imputer à injure, le traitement qu’on
leur fait, puis que ce n’est pas le iugement d’vn
Fauori qui abuse de l’authorité de son Maistre ;
mais vne condemnation de toute la France,
qui croit ne pouuoir affermir son repos, qu’en
rompant par cét éloignement, ce qui reste de
liaison & d’attache auec son ennemy, & en
leuant par ce moyen tous les ombrages qui
peuuent donner lieu aux factieux, qui ne furent iamais
en plus grand nombre, d’entreprendre
contre sa tranquillité ; & bien loing qu’ils
ayent sujet de se plaindre, qu’il semble au contraire
qu’ils soient extremement redeuables de
la moderation, dont l’on vse en leurs endroits,
puis que l’on se contente de leur assigner leurs
Maisons pour retraite, quoy que l’on peut auec
iustice, proceder contr’eux selon la rigueur des
Arrests qui leur auoient interdit tout commerce
auec leur Maistre.

 

Et ne sert d’objecter, que tout cela se peut
faire sans Declaration, parce que la paix du
Royaume estant preferable à toutes autres considerations,
on ne sçauroit assez la cimenter, en
fermant toutes les auenuës à ceux qui la peuuent
troubler par leur ambition & leurs cupiditez ;
& pour peu qu’ils fassent de reflection



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