Dubosc-Montandré, Claude [?] [1652], LE SCEPTRE DE FRANCE EN QVENOVILLE Par les Regences des Reynes, faisant voir par de naifues representations d’Histoires. I. Les desordres du pouuoir absolu des femmes en France, par. II. La mauuaise Education des Roys. III. La pernicieuse conduitte de l’Estat. IV. Les horribles factions qui s’y sont esleuées, & qui ont souuent mis cette Monarchie à deux doigts de sa ruine. V. Et le moyen infaillible de remedier à tous ces desordres, si l’on veut s’en seruir efficacement & dans l’vsage des Loix Fondamentales. , français, latin, italienRéférence RIM : M0_3598. Cote locale : B_4_8.
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vit tout a fait en liberté. Cét eschec à l’ambition
de la Reyne & aux desseins du C. M. irrita puissamment
leurs esprits contre Paris, outre qu’il est
probable que desia il estoit remply de ialousie des
auantages du Prince de Condé, qu’ils destinoient
aussi des lors à leurs vangeances.

 

La Reyne se retira quelque temps apres à Ruel,
auec le Roy & toute sa Cour, attendant la venuë
du Prince de Condé qui auoit ordre de reuenir au
plustost, ayant preparé, là, tous les artifices desquels
elle se seruit à son arriuée, pour l’engager
dans la resolution qu’elle auoit prise du blocus de
Paris.

Il arriua bien-tost apres à Ruel, ou le dessein
tres pernicieux à la France fut pris d’assieger sa
Capitale, leurs Maiestez retournerent à Paris sur
la fin du mois de Nouembre, ayant oublié en apparence
tout le passé, Monsieur le Prince y reuint
aussi, qui fut accueilly de tout le Monde, comme
guerrier Triomphant, duquel on esperoit tout
appuy & toute faueur : mais la Reyne ayant dessein
de se vanger de Paris, & pour cet effect ayãt donné
l’heure à toute la Cour de la suiure, partit à minuict
de Paris le 6. Ianuier 1648. le iour de la Feste des
Roys, enleua le Roy de Palais, qui fut suiuy à l’instant
du Duc d’Orleans, du Prince de Condé, &
de tous les autres Princes & Seigneurs qui en estoient
auertis, les troupes furent mandées de toutes
parts, & aussi tost és enuirons de Paris, se saisirent
de toutes ses auenuës, on reprend les armes



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