Dubosc-Montandré, Claude [?] [1652], LE SCEPTRE DE FRANCE EN QVENOVILLE Par les Regences des Reynes, faisant voir par de naifues representations d’Histoires. I. Les desordres du pouuoir absolu des femmes en France, par. II. La mauuaise Education des Roys. III. La pernicieuse conduitte de l’Estat. IV. Les horribles factions qui s’y sont esleuées, & qui ont souuent mis cette Monarchie à deux doigts de sa ruine. V. Et le moyen infaillible de remedier à tous ces desordres, si l’on veut s’en seruir efficacement & dans l’vsage des Loix Fondamentales. , français, latin, italienRéférence RIM : M0_3598. Cote locale : B_4_8.
Page précédent(e)

Page suivant(e)

-- 114 --

aussi-tost en cette malheureuse Ville, qu’on tachoit
par tous moyens d’affamer ; mais comme la
chose ne se trouua point si facile qu’on se l’estoit
figurée, apres trois mois de blocus, à force de remonstrances
on flechit l’esprit de la Reyne, qui ne
pouuoit aussi bien exercer sa vangeance au poinct
quelle le desiroit la reseruant à la faire éclatter par
des moyens bien plus funestes & damnables,
qui furent les guerres ciuiles quelle a allumées
dans toutes les Prouinces, se promettant que le
cœur du Royaume ne sera point exempt de l’embrasement
de toutes ses autres parties.

 

Elle se retira à Compiegne pour quelque temps,
& le Prince de Condé en Bourgogne, & enfin s’estant
reioins, ils r’amenerent le Roy à Paris, où elle
commença de faire voir son ambition par de
nouueaux troubles qu’elle y fit naistre par l’assistance
des mauuais Conseils du C. M. La puissante
ialousie qu’elle eut des Princes de Condé & de
Beaufort, ausquels elle ne vouloit point de bien,
parce qu’ils estoient capables de faire obstacle à
ses ambitieux desseins, luy suggera des intrigues
pour les diuiser d’ensemble, & les perdre tous
deux, par apres le Cardinal Mazarin luy donna vn
expedient qui estoit de supposer vn assassinat en
la personne de Monsieur le Prince, & d’en rendre
complices Monsieur de Beaufort & le Coadiuteur
qui commençoient deslors à s’entriguer dans
les affaires de l’Estat, la chose reussit comme elle
se l’estoit promise, quelques coups tirez sur le carrosse

Page précédent(e)

Page suivant(e)


Dubosc-Montandré, Claude [?] [1652], LE SCEPTRE DE FRANCE EN QVENOVILLE Par les Regences des Reynes, faisant voir par de naifues representations d’Histoires. I. Les desordres du pouuoir absolu des femmes en France, par. II. La mauuaise Education des Roys. III. La pernicieuse conduitte de l’Estat. IV. Les horribles factions qui s’y sont esleuées, & qui ont souuent mis cette Monarchie à deux doigts de sa ruine. V. Et le moyen infaillible de remedier à tous ces desordres, si l’on veut s’en seruir efficacement & dans l’vsage des Loix Fondamentales. , français, latin, italienRéférence RIM : M0_3598. Cote locale : B_4_8.