Anonyme [1649], LE REMERCIMENT DE TOVTES LES PROVINCES DE FRANCE A NOSSEIGNEVRS DV PARLEMENT ET AVX BOVRGEOIS DE PARIS, des nobles efforts qu’ils ont faits pour le soulagement du public. , françaisRéférence RIM : M0_3276. Cote locale : C_9_37.
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auec vne nation qui ne pardonne iamais ;
Et apres le premier enleuement du Roy, & l’emprisonnement
d’vne des plus Illustres testes de cet Auguste
Senat, Messieurs du Parlement ont vse de
moderation & d’indulgence, pour ne pas aigrir ces
malignes & acariates humeurs, qu’ils iugeoient pouuoir
alterer le repos & la santé de l’Estat. Vous
auez preferé, MESSIEVRS, de mesme que ces anciens
Citoyens Romains le bien de la Republique
à vos interests particuliers, & sacrifié vos biens,
vos familles & vos vies à vostre conscience & à
nostre prosperité, lors que vous pouuiez partager
nos despoüilles auec nos Tyrans, en vous couurant
/> du plausible pretexte de respect enuers cux & de
foiblesse de leur pouuoir resister. Les Partisans sont
trop bons Oeconomes, & l’Italie entend trop
bien la lezine pour refuser d’espargner le Parlement
de Paris, à condition qu’il consentit à despoüiller
le reste du Royaume ; Ils se seroient bien gardez de
toucher à vos libertez, si vous leur eussies donne celle
de nous captiuer ; & Monsieur de Broussel n’eust
iamais esté enleué de Paris, s’ils eussent pû enleuer du
Parlement le zele qu’il auoit pour le bien du public.
Il faut croire que le Ciel n’abandonnera point vne
cause si iuste, & ne laissera point sans recompense
vne vertu si heroïque & si generalement vtile. Cette
Crise qui se fait aujourd’huy dans l’Estat, sera vne
Crise fauorable, qui luy redonnera son premier
lustre & sa premiere santé ; Mais il ne seroit pas raisonnable


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