Anonyme [1649], LE VRAY AMATEVR DE LA PAIX, CONTRE LES ADVIS dangereux du Libelle intitulé, ADVIS SALVTAIRE & genereux, &c. , françaisRéférence RIM : M0_4065. Cote locale : A_5_101.
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qui sont portés au cinquiesme Article de la Declatatiõ.
Apprẽds donc que les douze milliõs ausquels ta mauuaise
foy te fait adiouster trois autres qui n’y sont point,
ne sont qu’vn emprunt volontaire, & non pas vn impost,
sans qu’aucun des particuliers des villes ou communautés,
qui fourniront les sommes principales, soient contraints à
la contribution ; que lesdites villes & Communautés y seront
preferées afin que l’employ des deniers qui en prouiendront,
se fasse auecque plus de fidelité pour la manutention
des affaires presentes, sans que les artifices ordinaires
des Financiers les puisse diuertir à d’autres vsages,
sous pretexte du remboursement des despenses passées ;
& que ledit emprunt ne tirera point en consequence pour
mettre les Tailles en party, mais que le remboursement
sera assigné sur les receptes generales, & que le recouurement
n’en puisse estre fait par d’autres que par les Officiers
ordinaires. Tes mauuaises intentions sont donc bien
extremes, qui te couurent les yeux d’vn bandeau pour
t’empescher de voir la grande moderation de ce secours
que nostre Roy nous sollicite amoureusement, & sans
contrainte de luy prester, dans la necessité pressante de
ses affaires quisont les nostres, sans qu’il nous en arriue
aucun dommage.
Tu continuë, & tu dis que ce n’est point vne Paix, puis
que l’on ne veut pas escouter le Deputé du Roy d’Espagne,
& de l’Archiduc qui la demande. Ne sçais tu pas,
comme personne n’en peut douter, combien les pensées
de leurs Maiestés sont portées à ce Traicté general ? &
pour marque qu’elles en ont plus de passion qu’aucũ autre,
ne laissent elles pas au choix du mesme Archiduc de nommer
vne Ville, telle qu’il luy plaira, sur la Frontiere pour
en conferer ? fin mesme que le tout se passe auec plus de
sincerité & de promptitude, & pour leuer tous les soupçõs
du contraire, n’ont elles pas resolu de nommer entre ceux
qui y seront enuoyés de sa part, l’vn des Officiers de la
Cour du Parlemẽt de Paris, parce que cét Auguste corps
Anonyme [1649], LE VRAY AMATEVR DE LA PAIX, CONTRE LES ADVIS dangereux du Libelle intitulé, ADVIS SALVTAIRE & genereux, &c. , françaisRéférence RIM : M0_4065. Cote locale : A_5_101.
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