Anonyme [1649], CAYER CONTENANT. LES TRES-HVMBLES Remonstrances des Deputez du Parlement de Bordeaux, presenté au Roy & à la Reyne Regente, le second Octobre mil six cens quarente neuf. , françaisRéférence RIM : M0_662. Cote locale : C_1_10.
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pour appaiser l’indignation des peuples & euiter la
perte de la Prouince, & Monsieur de Biron pere fut
priué de la Lieutenance du Roy en Guyenne, pour
auoir donné vn souflet à vn Magistrat de Bordeaux.
Bref, ont dit que ce n’est pas vne demande à faire
par des subiets à leur Maistre les armes à la main, les
armes qui n’ont pas esté prises pour ce subiet ne diminuent
rien du respect & de l’humilité, auec laquelle
cette suplication est adressée à leurs Maiestez, mais
elle augmente de beaucoup les fautes de Monsieur
d’Espernon, & le suiet des ressentimens de la ville de
Bordeaux contre luy, puis que ses violences & sa mauuaise
conduite l’ont contraint à prendre les armes pour
se defendre, & il profiteroit de cette rude necessité où
il l’a reduite, si ses armes affoiblissoient la force de ses
raisons & le poids de ses plaintes pris leurs Maiestez,
enuers lesquelles on ne se sert d’autres armes que de tres
humbles suplications. Il plaira donc à leurs Maiestez
de donner vn autre Gouuerneur à la Guyenne, ce faisant
pouruoir du gouuernement vn de Nosseigneurs
les Princes du sang, suiuant l’vsage ancien & accoustumé,
& duquel Anthoine de Bourbon Roy de Nauarre
se sentit honoré au siecle dernier.
Leurs Maiestez sont aussi supliées de faire reparer
les attentats commis contre sa Iustice souueraine, lors
de la signification de ladite interdictiõ, où le Palais fut
assiegé en plaine paix par les domestiques de Monsieur
d’Espernon & autres de sa suitte, qui entrerent
dans le Palais iusques dans la grand Chambre le Parlement
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