Anonyme [1652], OBSERVATIONS VERITABLES ET DES-INTERESSEES, Sur vn escrit imprimé au Louure, INTITVLÉ LES SENTIMENS D’VN FIDELLE SVIET DV ROY, Contre l’Arrest du Parlement du 29. Decembre 1651. Par lesquelles l’authorité du Parlement, & la Iustice de son Arrest contre le Mazarin, est plainement deffenduë; & l’imposteur qui le condamne entierement refuté. Par vn bon Ecclesiastique tres-fidelle sujet du Roy. PREMIERE PARTIE. Qui iustificat impium, & qui condemnat iustum; abominabilis est vterque apud Deum; Prouerb. cap. 17. vers. 15. , français, latinRéférence RIM : M0_2574. Cote locale : B_11_23.
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Mascon en Pairie, par le Roy Charles V. en l’an 1359. Où il est dit, que les
Roys de France ont institué les douze Pairs pour leur donner ayde & conseil,
& s’appelloit, comme encore à present par prerogatiue d’honneur, la
Cour de Parlement sans queuë, comme on peut voir és lettres qu’elle escrit
au Roy ; au lieu que les autres nouuellement establis y adjoustent Parlement
de Rouen, de Bourdeaux, de Dijon, &c. Cette Compagnie illustre
& glorieuse estant encore reconnuë auiourd’huy, pour le
Throsne & le lict de Iustice du Souuerain, la Cour des Pairs qui
sont les Conseillers d’Estat, lesquels ne peuuent rien deliberer
ailleurs qu’auec toutes les Chambres assemblées, estant là le
Conseil où la guerre se declare, où les Traittés de Paix se confirment,
où les Regences sont autorisées, où les Majorités des Roys
sont declarées, où les Loix & les Ordonnances du Royaume
reçoiuent leur force & leur vigueur, & où l’authorité Royale
repose comme en sa source auec tant d’esclat & tant de splendeur,
qu’il n’y a personne qui ne la reçoiue, & ne la reconnoisse
quand elle a passé par là, & pas autrement.
Dans les Remonstrances que le Parlement de Paris fit au Roy
Louys XIII. en l’an 1615. faisant voir à sa Majesté le droit & la
raison qu’il a de prendre connoissance des affaires d’Estat, il represente
que Charles V. joignant la Iustice à la puissance Royale, ne
declaroit iamais la guerre, & ne traittoit d’aucune affaire importante que
par l’aduis de son Parlement, & luy qui s’estoit acquis dans toutes les
nations le haut tiltre de Sage, faisoit gloire d’auoir retiré l’vne de ses Prouinces
d’vne main estrangere par vn Arrest de son Parlement.
Louys XI. Prince plus jaloux de son authorité qu’aucun de
ses predecesseurs, se voyant menacé d’vne mort prochaine, fit
venir le Dauphin son fils, qui depuis a regné sous le nom de
Charles VIII. aupres de sa personne pour luy declarer ses dernieres
volontez, & apres luy auoir fait entendre qu’il desiroit
l’instruire & le preparer au gouuernement de son Estat, la derniere
parole fut, de ne rien entreprendre sans l’aduis de ses
Pairs & de son Parlement ; & voulut que la remonstrance qu’il
luy faisoit y fut enregistrée.
Monsieur le premier President du Parlement de Paris, representant
au Roy vne partie du pouuoir de la Compagnie dont il
est le chef, dit à sa Maiesté seant en son lict de Iustice le 31. Iuillet
1648. Qu’elle ne pouuoit trouuer mauuais que son Parlement qui a
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