Anonyme [1652], OBSERVATIONS SVR QVELQVES LETTRES ECRITES AV CARDINAL MAZARIN, ET PAR LE CARDINAL MAZARIN. , françaisRéférence RIM : M0_2572. Cote locale : C_12_35a.
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& gloire. Apres cela le Cardinal Mazarin
croid qu’il nous imposera silence, & estouffera
nos plaintes : en escriuant, qu’il se faut bien garder
de l’accuser : parce que toute la France, seroit
criminelle auec luy. Il est vray qu’elle n’est
pas sans faute d’auoir dissimulé trop long temps
les entreprises de l’autheur de ses maux, & de la
desolation de la Chrestienté.
IX. Nous respondrons le mesme sur l’article
des pyrateries, qu’il ne veut pas que nous rejetions
sur luy ; disant que par cette confession, nous
serions condamnés à la restitution, & aux dépens.
Helas ! ces restitutions sont dé-ja faites, & ces
despens payez : mais de quelle façon ? demandez
le aux Marchants de Paris, de Roüen, de S.
Malo, de Nantes, de Bourdeaux, de Lyon, de
Marseille, de Thoulon, & autres Villes : ils vous
diront : que trois ou quatre millions, volez sur
les Anglois, sur les Hollandois, sur les Armeniens,
sur les Venitiens, sur les Genois, coustent
le triple aux François, qui font traffic sur les mers
Oceane, & Mediterranée. Que quatre ou cinq
corsaires enrichis, & la part que le Cardinal Mazarin
a eu en leur butin, ont entierement ruïné
nostre commerce ; Outre la hayne dans laquelle
on a ietté nostre nation. Ne sçait-on pas que
par Lettres patentes, il a esté permis a nos Capitaines
de Vaisseaux, & Galeres, de prendre tout
ce qui leur seroit necessaire pour leur subsistance,
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