Anonyme [1651], TESTAMENT DV CARDINAL MAZARIN QV’IL A RENOVVELÉ A SON DEPART. , françaisRéférence RIM : M0_3764. Cote locale : C_11_32.
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éducation que ie leur ay donnés, & que l’on puisse
remarquer quelque cõformité entre leur vie & la mienne,
ayant aussi recognu par les longues frequentations
que i’ay encore parmy les femmes, que ce bel ordre
des Feüillantines estoit absolument necessaire dans la
France, n’estant pas encore bien estably ; & d’ailleurs
considerant le naturel de mesdites niepces fort propre
à l’agrandissement & conseruation dudit Ordre : I’ordõne
qu’il soit pris la somme de 200000. liures, des deniers
les plus clairs de toutes les ventes que i’ay fait des
Benefices depuis ma promotion au Cardinalat pour
fonder deux Maisons de Feüillantines ; l’vne dans le
Faux-bourg S. Surin pres Bordeaux, en grace du peril
dont le Ciel ma deliuré dans ce malheureux siege, &
l’autre dans Paris au lieu & place de mon Hostel, afin
qu’elle ne demeure pas inutile, que ma memoire soit
honorée à iamais dans vn lieu qui le fut autrefois de
ma presence, lesquelles deux maisons seront regies
& gouuernés par mesdites niepces en qualité d’Abbesses ;
Voulant qu’il soit permis à toutes personnes, hommes
& femmes de quelque qualité & condition qu’ils
soient, d’entrer en tous temps dans leursdites maisons,
declarant qu’elles n’ont esté fondées que pour ce soulagement
& commodité publiques.
Item, ie donne à Monsieur sieur de Crigny
mon tempon de cire, tant à cause des agreables
seruices qu’il m’a rendus, qu’à cause de la necessité
qu’il en a, & d’autant que ledit tempon est d’vne composition
si exquise & deliée qu’elle ne peut estre de
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