Anonyme [1652], DIALOGVE DV CAR. MAZARIN, ET DV MARQVIS DE LA VIEVVILLE, Sur-Intendant des Finances. , françaisRéférence RIM : M0_1087. Cote locale : B_13_42.
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Le Marquis, Monseigneur, cela ne se peut, si vostre
Eminence ne se veut aider.
Mazarin, Que faut-il faire ?
Le Marquis, Monseigneur, Vostre Eminence peut
vendre les Benefices, quand elle les devroit donner au
denier deux.
Mazarin, Ne le fay-je pas : c’est dequoy ie supplée
à plusieurs dépences particulieres qu’il me convient
faire.
Le Marquis, Vostre Eminence peut aussi vendre
les charges de la guerre qui vacqueront, & les donner
au tiers de leur valeur, les Gouvernemens aussi sur le
pied d’vne année du revenu, & les charges de la maison
de Monsieur d’Anjou, mesmes engager le fonds
& tre-fonds des bois de Boulongne & Vincennes,
Affermer la porte des Tuilleries & l’entrée du Cours
de la Reyne Mere.
De plus, si vostre Eminence veut faire créer en titre
d’office la charge de Sur Intendant, i’en donneray
vne notable somme, & vendray plutost quelque
terre.
Ie croy aussi que les sieurs de Bordeaux & Motteville
donneront bien quatre cent mil liures de deux
charges de Directeurs de nouvelle fabrique.
On m’a proposé vn aduis, qui est, de mettre le Gazettier
de Paris en titre d’Office, & faire aussi des Gazettiers
Provinciaux, en leur attribuant quelques
droicts d’exemption de Tailles, & leur donnant la nomination
des Colporteurs, desquels ils receuront le
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