Anonyme [1649], LE PHILOSOPHE D’ESTAT, OV REFLEXION POLITIQVE sur les vertus Ciuiles du Parlement, & Peuple de Paris. , français, latinRéférence RIM : M0_2751. Cote locale : A_7_8.
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détruit les proiets de cét Ennemy public, dés
le point de leur conception ; deux mois n’ont pû
voir alentir ny leur zele, ny leurs soins ordinaires
pour la conseruation de cette Ville, ou plutost de
tout l’Estat, qui sans leur toute admirable conduite
auroit dés les premiers iours de son oppression,
senti les traits cuisants d’vne disete insupportable.

 

Ils ont dénoüé tous les obstacles auec leurs iugemens,
tandis que nos Generaux les ont tranchez
auec leur espée, & le Mazarin cét autre Pharaó, Ennemy
de ce Royaume Tres-Chrestien, se seroit desia
trouué enueloppé dans vne mer de sang & de larmes,
que la iuste vengeance de Dieu auroit formée
du corps de ses lâches complices, si la prudence &
la retenuë de cette auguste Assemblée n’auoit moderé
le iuste ressentiment de nos Parisiens, qu’vne
martiale resolution auroit desia plusieurs fois fait
fondre sur les Ennemis de cette Monarchie.

Deforme malum & sceleri procliuis egestas.

 


Ipse sibi nocet is alium qui lœdire quœrit:
Consultum malé consultori pessima res est.

 

FIN.

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Anonyme [1649], LE PHILOSOPHE D’ESTAT, OV REFLEXION POLITIQVE sur les vertus Ciuiles du Parlement, & Peuple de Paris. , français, latinRéférence RIM : M0_2751. Cote locale : A_7_8.